Donald Trump réapparaît et entretient l’idée d’un retour

Donald Trump, lors de la Conservative Political Action Conference, à Orlando (Floride), le 28 février.

Jamais par le passé un ancien président des Etats-Unis n’était sorti aussi rapidement de sa retraite pour attaquer avec virulence son successeur et entretenir l’hypothèse d’une nouvelle candidature. Jamais surtout un locataire de la Maison Blanche battu dans les urnes n’avait pris la parole pour dénoncer une nouvelle fois une élection selon lui « truquée ». En s’exprimant dimanche 28 février à Orlando, en Floride, en clôture de la Conservative Political Action Conference, un rassemblement annuel de conservateurs, Donald Trump a ajouté ces deux nouvelles ruptures sans précédents à une déjà longue liste de libertés prises avec les normes politiques américaines.

Outre l’attaque en règle contre une administration en place depuis moins de six semaines mais déjà jugée coupable de tous les maux, Donald Trump souhaitait faire la démonstration de son emprise sur le Parti républicain. Un parterre conquis et l’absence de voix nuancées ou divergentes au sein du Grand Old Party (GOP) lui ont facilité la tâche. L’ancien vice-président Mike Pence était ainsi absent, tout comme le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky), particulièrement sévère avec l’ancien président pour son rôle majeur dans l’entretien d’une théorie du complot à propos du « vol » de l’élection du 3 novembre.

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A de rares exceptions, les orateurs invités pendant les trois jours du rassemblement conservateur ont rivalisé dans les démonstrations de loyauté et dans la mise en cause de la sincérité du scrutin présidentiel. La présence dans les couloirs du grand hôtel qui accueillait l’événement d’une statue dorée de Donald Trump, confectionnée au Mexique par un admirateur expatrié, a nourri l’impression d’un culte de la personnalité que l’intéressé a alimenté pendant son intervention en notant, alors que le public scandait « on vous aime ! », que ses prédécesseurs n’avaient jamais suscité une telle adulation.

Rancœur

Son discours visait à annoncer un avenir radieux au « trumpisme » que l’ancien président a résumé succinctement à des barrières douanières, une politique migratoire ultra-restrictive et à la défense des valeurs républicaines traditionnelles, l’accès sans aucune entrave aux armes à feu ou la lutte contre l’avortement. Constellé de contre-vérités, comme lorsque Donald Trump a affirmé que son successeur avait levé toutes les sanctions contre l’Iran, ce projet a cependant été constamment pollué par son incapacité à dépasser sa défaite.

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via LeMonde

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