
Diplômée en art
Fille de l’avocat Douglas Emhoff et de la productrice Kerstin Mackin, Ella Rose est devenue la belle-fille de Kamala Harris en 2014 lorsque son père a épousé la femme politique, devenue sénatrice, puis vice-présidente des États-Unis. Elevée en Californie avec son frère aîné, Cole, dans une famille démocrate, celle qui appelle sa belle-mère « Momala » vit désormais à Brooklyn et devrait être diplômée cette année de la prestigieuse Parsons School of Design de New York, option textile.
Modèle émergent
Le 20 janvier, dans son manteau en prince-de-galles Miu Miu rebrodé de cristaux orangés, yeux rieurs derrière des lunettes rondes de fille modèle, large col de coton blanc à pointes ajourées, serre-tête en cuir dans ses cheveux bouclés, la belle-fille de Kamala Harris marquait déjà de son style l’investiture américaine. Engagée une semaine plus tard par l’agence de mannequins IMG Models, elle a défilé le 18 février pour l’une des marques phares de la mode américaine, Proenza Schouler, dans une vidéo diffusée pendant la fashion week de New York. Pas forcément à l’aise avec son physique, elle a dit au New York Times avoir eu envie, en voyant la grande diversité des modèles aujourd’hui, de « faire partie du changement ».
Anti-Ivanka
Cheveux bruns bouclés naturels, poils sous les bras, lunettes, sourcils roses assortis à ses gilets en crochet, Crocs aux pieds, Ella Emhoff revendique dix-huit tatouages « vraiment bizarres », parmi lesquels des personnages de cartoon, une vache et des œufs au bacon en guise de visage souriant… Pour le président de l’agence IMG, Ivan Bart, elle correspond au désir actuel d’authenticité des marques et du public. Aux antipodes des canons de beauté de l’ère Trump (cheveux lissés, peau hâlée, bouche pulpeuse, talons hauts et corps moulé dans des tenues de Barbie d’une Ivanka Trump), la belle-fille de Kamala Harris rompt elle aussi, par sa personnalité, avec la présidence précédente.
Tricoteuse engagée
Soutien actif de la communauté queer, notamment aux côtés de For the Gworls Party, qui finance et accompagne dans leurs actes chirurgicaux des personnes transgenres noires, Ella Emhoff a défendu le port du masque contre le Covid-19 sous la présidence Trump. Pendant la convention démocrate en août 2020, elle avait présenté sa belle-mère comme « un roc. Pas seulement pour notre père, mais aussi pour trois générations de notre grande famille recomposée ». La jeune femme est par ailleurs une adepte de la slow fashion, qu’elle défend notamment à travers sa passion du tricot, comme l’atteste son compte Instagram, passé de 50 000 à près de 400 000 followers depuis l’investiture.
via LeMonde