
Le président russe a jugé, jeudi 20 avril, que ses forces avaient pris le contrôle de la ville ukrainienne de Marioupol. « La fin du travail de libération de Marioupol, c’est un succès », a affirmé Vladimir Poutine à son ministre de la défense, Sergueï Choïgou, lors d’une rencontre diffusée à la télévision.
Le président russe lui a également signifié vouloir assiéger les derniers combattants ukrainiens retranchés sur le site métallurgique d’Azovstal, car un assaut serait trop coûteux en vies, la zone étant notamment composée d’un vaste réseau de galeries souterraines : « Je considère que l’assaut proposé de la zone industrielle n’est pas approprié. J’ordonne de l’annuler », a dit M. Poutine, ajoutant :
« Il faut penser (…) à la vie et à la santé de nos soldats et de nos officiers, il ne faut pas pénétrer dans ces catacombes, et ramper sous terre. Bloquez toute cette zone de manière à ce que pas une mouche ne passe. »
Kiev réclame d’« urgence » un couloir d’évacuation
Ce vaste site industriel abrite encore 2 000 militaires ukrainiens, selon le ministre de la défense russe. M. Poutine a par ailleurs promis la vie sauve à ceux qui se rendront. « Proposez une fois de plus à tous ceux qui n’ont pas déposé les armes de le faire, la partie russe leur garantit la vie sauve et d’être traité avec dignité », a-t-il affirmé.
De son côté, le ministère des affaires étrangères ukrainien a appelé jeudi à l’instauration d’un couloir humanitaire d’urgence pour évacuer les civils de la gigantesque aciérie d’Azovstal. Les civils, « réfugiés en grand nombre » dans l’aciérie, « ne font pas confiance aux troupes [russes] », a écrit le ministère sur son compte Twitter. « Un couloir humanitaire d’urgence est nécessaire » avec « des garanties que les gens seront en sécurité », a-t-il ajouté.
via LeMonde