Ousmane Sonko a réservé sa première visite, après son placement sous contrôle judiciaire, à Y’en a marre. Au Qg du mouvement citoyen hier, il a averti que «Macky sera le seul responsable de ce qui va advenir» s’il ne libère pas les «prisonniers politiques».
L’heure est aux remerciements pour Ousmane Sonko. Libéré sous le régime du contrôle judiciaire, il a réservé sa première visite à Y’en a marre. Une occasion saisie par le leader de Pastef pour rappeler que «Y’en a marre est le doyen des mouvements citoyens au Sénégal, mais aussi en Afrique de l’Ouest». Selon lui, les animateurs de cette plateforme ont été «à la hauteur de leur réputation en s’engageant dans ce combat pour la préservation de notre démocratie». Sonko, qui a eu droit à un bain de foule à sa sortie du Qg de Y’en a marre, a aussi informé qu’une réflexion sur un «agenda pour la République» est en cours. «Nous continuons à formuler les mêmes exigences dont la première est la libération immédiate et sans condition des détenus politiques de Macky Sall», a-t-il déclaré. Le mouvement citoyen s’était levé dès la notification de la plainte de Adji Sarr contre Sonko pour «viols et menaces de mort» pour dénoncer une «liquidation politique d’un opposant». Aliou Sané et ses camarades ont été parmi les premiers à annoncer une marche contre ce «complot». «Macky Sall continue malheureusement dans sa trajectoire dictatoriale. Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) a lancé un message pour baisser la tension. Nous avons accepté de relâcher un peu la mobilisation, mais en contrepartie, il n’y a aucun acte posé par Macky Sall. Il sera le seul responsable de ce qui va advenir. Les jeunes ne vont pas accepter que des gens soient dans les geôles de Macky Sall», a menacé le candidat arrivé 3ème à la Présidentielle de 2019.
Le Sénégal a été confronté à de violentes manifestations ayant causé la mort d’une dizaine de jeunes. Une situation qui est partie de l’arrestation de Ousmane Sonko, accusé de viol par une masseuse. Sa libération, lundi dernier, a baissé la tension. Mais le leader de Pastef avait annoncé des manifestations périodiques pour mettre la pression sur le Président Sall. Ce dernier, dans un message à la Nation, dit avoir «compris» le message des jeunes frappés par le mal-vivre, le chômage, la pauvreté…
via LeQuotidien
