Déclaration du président du Cese : Idrissa Seck entre apaisement et rejet de tout complot contre Sonko

Le président du Cese recommande à Ousmane Sonko de jurer, comme lui l’avait fait, que «jusqu’à l’extinction du soleil, aucune preuve ne viendra étayer» les accusations de viol contre lui. Idrissa Seck a dans sa déclaration, réfuté tout complot contre l’opposant et l’invite à appeler ses partisans au calme.

C’est un Idrissa Seck qui a habillé son discours en deux tons. L’apaisement des tensions et la ligne de défense de la majorité sur l’affaire privée. Le président du Conseil économique social et environnemental (Cese) a d’abord indiqué que «les graves troubles à l’ordre public» intervenus depuis l’arrestation de Ousmane Sonko «procèdent du refus d’un citoyen de se soumettre à la justice de son pays, devant laquelle il a été attrait par une plainte pour viol présumé, déposée par une autre citoyenne, d’égale dignité et d’égal droit». L’ancien Premier ministre donne à «(son) jeune frère frappé par une terrible épreuve», ses recettes lorsque le régime de Abdoulaye Wade avait décidé de le poursuivre. «S’il sait que les accusations portées à son endroit par la citoyenne Adji Sarr sont infondées et ne sont que le résultat d’un complot ourdi contre sa personne, je l’invite à faire ce que je fis en son temps, c’est-à-dire déclarer solennellement, devant Dieu et devant les hommes, que d’ici à l’extinction du soleil, aucune preuve ne viendra étayer lesdites accusations. S’il ne le peut pas, je lui recommanderai alors de se repentir, de demander pardon à sa famille, à ses militants et au peuple sénégalais, et d’accepter avec dignité les conséquences des actes posés», a-t-il déclaré. Le leader de Rewmi est convaincu, comme l’avait déjà affirmé le chef de l’Etat sur Rfi et France 24, que celui-ci «n’a pas le temps de conduire un opposant plusieurs fois à «Sweet Beauté», ni de fomenter de sordides activités qui se seraient passées dans ce salon de massage».

«J’incite mon jeune frère Ousmane Sonko à s’adresser à ses partisans»
Sous l’angle déjà tracé par le ministre de l’Intérieur, vendredi soir, Idrissa Seck invite les militants de l’opposition, «patriotes sincères» à «ne pas servir de bouclier à un quelconque gourou, à ne pas se laisser manipuler ni infiltrer par des intérêts encagoulés, nationaux comme internationaux qui, frustrés de ne pas accéder aux ressources pétrolières et gazières du Sénégal, frustrés de ne pas voir l’Etat accéder à leur demandes illégitimes, nourrissent le plan de déstabiliser notre pays». De même, ajoute-t-il, «j’incite mon jeune frère Ousmane Sonko, directement ou à travers ses conseils, à s’adresser à ses partisans pour les inviter à cesser toutes activités insurrectionnelles, de pillages et de troubles à l’ordre public».
Le Président du Cese se dit prêt à entreprendre une «médiation politique», comme le lui ont demandé des personnalités de la société civile comme Alioune Tine, si Sonko lance cet appel au calme. Aux autres qui ne sont pas membres de Pastef, le candidat arrivé 2ème à la Présidentielle de 2019 dit comprendre leurs «souffrances» et leur «mal-être», dus au «manque d’emploi et aux difficultés de toutes sortes, engendrées par la pandémie, notamment dans cette deuxième phase où l’Etat n’a pas pu dégager 1000 milliards comme dans la première phase, pour venir en aide aux familles et soulager leurs souffrances».

via LeQuotidien

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